Bretagne
Cette semaine, le fait majeur sur l’ensemble des criées bretonnes est le faible volume de poissons débarqué. Cette situation est due aux très mauvaises conditions météorologiques sur toute l’Europe. En conséquence, les débarques de la pêche côtière ont été anecdotiques et celles de la pêche hauturière, faible, les bateaux ayant raccourci leurs rotations afin de se mettre à l’abri. Cette pénurie de poisson devrait se poursuivre au moins jusqu’au milieu de la semaine prochaine. Ce manque de marchandise provoque une hausse des cours d’une grande majorité d’espèces. Pour les espèces à filet, l’ensemble des cours est soutenu. Pour la lotte, les cours ont flambé, ils ont démarré la semaine proche des 7€/kg pour terminer à plus de 12€/kg vendredi. Seuls la raie et le congre ont fait exception à la règle et se sont négociés proche des prix planchers. A l’import, les aléas climatiques ont également impacté les volumes disponibles, ce qui a entrainé une forte hausse des tarifs. Pour exemple, le dos de cabillaud se négociait aux alentours des 17€/kg en fin de semaine. En coquille Saint Jacques, à l’approche des fêtes de fin d’année, les volumes débarqués ont augmenté, en raison de trois pêches autorisées cette semaine dans la baie de St Brieuc. Les pêches, jour de rattrapage du mardi aidant, n’ont pas trop été perturbées par les conditions météorologiques et les volumes débarqués ont été importants. Les ventes ont été correctes et à bon prix, de lundi à mercredi, respectivement de 3,15 à 2,76€/kg en moyenne. A l’inverse, jeudi, les besoins étaient très faibles et des volumes très importants ont été invendus et dirigés vers la transformation. En crustacés, la demande pour les fêtes n’est pas encore très présente, mais le faible disponible maintient une pression forte sur les cours, notamment celui du homard qui est déjà supérieur à celui de l’année dernière pour les fêtes.
Boulogne sur Mer
La semaine est marquée par les mauvaises conditions climatiques sur toute l’Europe du Nord. De ce fait, beaucoup de bateaux sont rentrés au port plus rapidement et ne ressortiront que dans la journée de lundi. Aucune pêche hauturière en fin de semaine, compliquant le travail des fileteurs qui ont cessé de travailler très tôt le jeudi sans pouvoir reprendre avant lundi prochain. Ils ne peuvent se tourner vers les espèces à filet d’importation, le volume trop faible faisant monter les prix. L’encornet reste l’espèce phare avec plus du quart du tonnage mis en criée, principalement en destination de l’Italie et l’Espagne. Son prix continue sa progression et se situe entre 7,60 € et 9,75 €. Les autres espèces conséquentes sont le merlan qui a l’approche du week-end voit ses cours bien augmentés et selon la taille se situe entre 1,4 € et 1,8 € en moyenne. Les cours restent fermes en maquereau. Il en est de même pour les gisements de rouget-barbet (4,8 € à 4,9 € pour le petit). La coquille poursuit sa saison, son prix est haussier à l’approche des fêtes et les arrivages peu nombreux avec le mauvais temps. Le marché reste pour autant très silencieux.
Rungis
Les ventes sont fluides cette semaine sous la halle des produits de la mer. Les espèces de la marée courante profitent d’une demande toujours régulière de la restauration hors foyer malgré une distribution rendue difficile par les blocages sociaux. Les détaillants semblent plus impactés par ces grèves, tant pour la distribution que pour l’approvisionnement. Les cours sont néanmoins bien orientés dans les poissons fins, plats, les coquillages et les crustacés annonçant la proximité des fêtes de fin d’année.