
Rungis
Les grandes marées semblent perturber sensiblement les apports sur les marchés intérieurs. Certaines espèces manquantes voient leurs cours s’élever assez fortement quand d’autres sont trop largement représentées et subissent une tendance inverse. La pêche côtière est assez pénalisée. De ce fait, l’offre en poissons nobles de haute qualité est assez juste en volume et permet une valorisation aisée de l’ensemble du disponible. À l’inverse, la pêche hauturière est assez productive. On constate un léger engorgement du marché parisien qui tend à tirer les prix vers le bas pour ces produits.
Boulogne-sur-Mer
L’accalmie qui suit les grandes marées du début de la semaine améliore sensiblement les arrivages dès mercredi. Toutes les espèces ne sont pour autant pas concernées. Le merlan se fait rare, provoquant une hausse des prix qui désintéresse les fileteurs. Certains d’entre-deux se recentrent sur d’autres espèces comme le barbet, dont les tonnages importants suffit amplement à satisfaire le marché intérieur tout comme le commerce « export » vers l’Espagne et la Grande-Bretagne. Le maquereau est également ciblé alors que la saison et la baisse des températures ne sont guère favorables à sa consommation. Il reste donc invendu à 1 €/kg pour être réorienté vers la conserverie ou la transformation. Le divers est complété par des apports de seiche et de roussette. On observe des arrivages réguliers de bar et des quantités intéressantes de bulot qui intéressent la restauration et les poissonneries. La saison de la coquille débute avec une offre très satisfaisante. Toutefois, il est signalé des offres sur la coquille anglaise, compliquant la commercialisation de la coquille locale qui perd près de 2 €. Echangée aux alentours de 4,50 €/kg en début de semaine, son prix tombe à 2,50 €/kg à la veille du week-end. L’encornet fait une timide apparition. A l’importation, l’activité est également concernée par un régime de perturbation météo en Europe, provoquant une baisse des approvisionnements, et par conséquent une hausse des prix dans un contexte de marché moins animé. Le divers est par conséquent plus restreint avec du sébaste en provenance d’Islande et très peu de dos de cabillaud. La pêche hauturière permet d’embellir cette situation avec des arrivages plus importants de merlu, et de lieu noir dont les quantités cumulées en provenance des hauturiers et d’Ecosse facilitent une certaine stabilité des prix jusque jeudi.